Eduquer un chiot
La décision est prise, après une réflexion en famille, tout le monde est d’accord pour accueillir un chiot à la maison.Il faut donc se mettre d’accord sur la race ou le profil de chien qui peut convenir à la famille.
L’esthétique ne doit pas être le seul critère à retenir. Il faut aussi se méfier de certains commentaires trouvés dans des revues spécialisées qui affirment par exemple que telles ou telles races aiment les enfants. Ce n’est pas la race du chiot qui détermine la future entente avec les enfants mais bien les conditions d’élevage et aussi ses expériences chez son propriétaire.Le Comportementaliste peut vous accompagner dans votre projet d’adoption, en vous accompagnant à l’élevage ou au refuge.
L’âge légal de départ du chiot de l’élevage est de 8 semaines. A partir de ce moment là, il lui reste de 4 à 6 semaines pour s’adapter au mieux à son environnement tant à l’intérieur de chez lui, qu’à l’extérieur (exemple : la ville), autant dire que le rôle et l’investissement des propriétaires pour éduquer un chiot est aussi important que celui de l’éleveur.
Il n’est pas conseillé de prendre un chiot avant ses 7 semaines car un sevrage précoce pourrait avoir des conséquences sur son développement et certaines difficultés peuvent survenir quelques semaines plus tard ou à l’adolescence. Tel que de mauvais autocontrôles par exemple. En effet, de 3 à 8 semaines, le chiot apprend à contrôler ses mâchoires. Au cours des bagarres dans la fratrie, si la morsure est trop forte et fait crier le chiot mordu, la mère, si elle est compétente, vient interrompre l’interaction et sanctionner si nécessaire.
Il n’est pas non plus conseillé de prendre un chiot de plus de 3 mois dans un élevage en milieu calme et sans enrichissements surtout s’il doit habiter en ville par la suite. L’hypostimulation peut engendrer de grandes difficultés d’adaptation aux stimuli.
Quelques achats avant l’arrivée du chiot :
Son couchage, quelques jouets adaptés à son âge et à sa morphologie ne présentant aucun risque d’ingestion, une gamelle pour l’eau et une autre pour sa ration alimentaire, un container pour y placer les croquettes (à moins d’une alimentation ménagère), une laisse et un collier à sa taille, une médaille avec votre numéro de téléphone ainsi que son tatouage ou une mention indiquant qu’il est pucé.
La voiture sera équipée, soit d’une caisse de transport, soit d’une grille de séparation pour le coffre. Toutefois, pour le premier voyage, le chiot prendra place sur les genoux d’un passager à l’arrière afin de le rassurer.Les clôtures du jardin seront vérifiées et les petits espaces par lesquels il pourrait tenter de se faufiler seront sécurisés.
En appartement, le balcon sera protégé avec un brise-vue par exemple afin qu’il ne puisse pas passer sa tête et se bloquer.Demandez conseil auprès de votre vétérinaire afin de prévoir la trousse à pharmacie, comme par exemple l’indispensable crochet à tiques.
La carte de tatouage sera rapidement renvoyée à la Société centrale canine pour que le fichier enregistre vos coordonnées cela est crucial en cas de perte de l’animal. Renseignez vous auprès de votre compagnie d’assurance afin de vérifier que votre animal est bien inclus dans votre contrat habitation et responsabilité civile.
Vous aurez planifié dans la semaine de l’arrivée du chiot un rendez-vous avec le Comportementaliste afin de pouvoir installer un bon relationnel dès le départ avec votre nouvel arrivant. Le Comportementaliste canin pourra répondre à toutes vos interrogations sur l’apprentissage de la propreté, de la solitude et la liste est loin d’être exhaustive, il vous accompagnera dans l’évolution de votre chiot. Cette démarche vous permettra d’anticiper sur des problèmes éventuels. Vous aurez établi avec votre animal une très bonne communication dés ses premiers jours dans votre famille. Voilà, une merveilleuse aventure qui commence sur des bases saines et cohérentes.
Chiots : Sortez les très tôt : Lu dans La Revue Technique du chien – Paru dans le journal professionnel à destination des Vétérinaires Vétitude : » Notre tout jeune confrère Vétitude, un journal professionnel à destination des vétérinaires nous livre dans son premier numéro un article riche d’enseignements sur le comportement du chiot et ses conséquences sur sa future vie sociale ».
Christian Diaz, l’auteur de ce document insiste sur la phase critique que représente la période de socialisation qui s’étend de la troisième à la douzième de vie de l’animal et qui se déroule pour la plus grande partie à l’élevage. L’auteur donne quelques conseils plein de bon sens pour que cette socialisation se déroule dans les meilleures conditions :
- sélectionner et privilégier les lices dont on sait qu’elle socialise bien leurs chiots
- en cas d’absence de la mère ou en cas de désintérêt de celle-ci pour sa portée, mettre les chiots au contact d’adultes régulateurs
- soumettre les chiots à des stimuli divers et variés, sonores ou sociaux.
- Sortir les chiots très tôt. « Un professionnel (y compris un vétérinaire) – écrit Christian Diaz lui-même vétérinaire – qui recommande de ne pas sortir le chiot tant qu’il n’a pas tous ses vaccins commet une faute professionnelle susceptible d’engager sa responsabilité ».
Voici donc quelques directives simples à mettre en place pour éduquer un chiot et que tout éleveur devrait appliquer pour éviter nombre de ces problèmes comportementaux qui empoisonnent la vie des maîtres.